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Slasheur / Entrepreneur, Augustin livre son expérience !



Quel est ton parcours, qu'est-ce que tu as fais qu'ici?


J’ai fait un bac scientifique, après je suis parti 1 an à Rennes pour une Université de biologie. Disons que je n’ai pas brillé dans cette fac de bio, c’était un peu compliqué pour moi la fac. C’était… et les métiers auxquels ça me préparaient c’était un peu enfermé. C’était pas trop pour moi.

Donc suite à cela, il y a eu des petits redressements de mes parents… puisque ma mère était Directrice d’une Maison Familiale. Elle m’a dit comme la fac c’est pas trop pour toi, viens donc faire un BTS dans la MFR où elle était.


J’ai fait un BTS Technico-Commercial option animaux d’élevage et de compagnie. C’était un BTS en alternance. C’est quelque chose qui m’a bien plus, car je pense que je n’étais pas fait pour rester assis sur une chaise toute la journée, enfermé. Donc l’alternance m’a bien plu. C’était 2 semaines en entreprise et 2 semaines en cours. Pendant mon BTS, il y avait un module où il fallait créer et promouvoir une marque. J’ai un beau-frère qui a créé une marque de boissons énergétiques dans le Sud de la France. Et pendant le BTS, je me suis dit que j’allais promouvoir cette marque là dans le Nord-Ouest. Donc suite au BTS, je me suis mis en auto-entreprise et j’ai commencé à développer cette marque. Après j’ai fait une SARL, je distribuais cette marque de boissons énergisantes uniquement en discothèques et bars. Et après, j’ai fait de l’installation de machines dans les discothèques pour faire des jus et des sodas directement au pistolet. Mais à 21 ans de se faire payer des très grosses factures dans le monde de la nuit, c’était un peu compliqué. J’ai donc perdu beaucoup d’argent avec cette société. J’avais aussi un gros manque de maturité.



Donc au lieu de continuer à couler, j’ai décidé de sortir la tête de l’eau et j’ai repris le salariat. Au début, c’était de l’intérim dans une grande chaîne de sport et après on m’a promis un CDI, ce qui n’est pas arrivé. Donc j’ai répondu à plusieurs offres d’emploi dans le commercial, par rapport à mon diplôme et dans une autre chaîne de sport concurrente, j’ai été pris en CDD. J’ai fait une semaine et ai eu une autre réponse pour un poste de commercial. J’ai travaillé pendant 4 ans, comme commercial B to B pour des contrats d’énergie. C’était une boite de vente externalisée. Je travaillais pour le client Total, une entreprise où il y avait que des commerciaux. Ca m’a bien plu: beaucoup d’avantages, voiture de fonction, RTT… mais je n’étais pas du tout épanoui dans mon boulot car j’avais … le problème que j’ai: c’est de travailler pour les rêves de quelqu’un d’autre. Ca ça ne me plaisait pas beaucoup. J’ai toujours voulu être indépendant, le salariat n’était pas vraiment fait pour moi.


En juillet 2021, j’ai commencé déjà un peu avant les investissements immobiliers, des airs b and b. Donc en juillet 2021, j’ai décidé de quitter mon boulot pour monter ma propre structure. Donc j’ai continué sur ma lancée de ce que j’ai fait pendant 4 ans mais là je me suis mis courtier indépendant. Avant je travaillais que pour Total, mais là maintenant, je travaille avec plusieurs fournisseurs. le marché de l’énergie a un peu pété les plombs donc les fournisseurs ne proposaient plus d’offres et je n’avais plus rien à proposer à mes clients. En fait, j’avais eu cette idée de faire une conciergerie il y a quelques temps. Donc en parallèle, j’ai développé une conciergerie. J’ai donc 2 sociétés: B to B plus qui est du service aux entreprises donc du courtage et cherche à me développer sur d’autres services possibles tels que du chauffeur de maître (taxi pour les professionnels), faire de la conciergerie pour les professionnels et je vais aussi me servir de cette société pour développer une activité de marchands de biens. Et la conciergerie qui a été lancée en janvier 2022 avec un associé. Mon premier client a été un vieux copain de collège qui cherchait lui aussi à entreprendre. On s’est donc associé et ça commence à bien se lancer. On a la maxime de récupérer les clients et de s’arranger après. J’ai aussi une SCI avec des investissements locatifs. Avec ça, on se rend vite compte que 24 heures dans une journée c’est très limitant. Y’avait d’autres projets mais on s’est un peu calmé et on se concentre sur ces projets qui demandent déjà beaucoup de temps. Une fois que ce sera bien lancé et bien y’en a d’autres sous la pédale. Pour mon parcours, il est assez atypique; Je n’étais pas du tout destiné à travailler dans l’énergie, dans l’immobilier, car mon alternance je l’ai fait en animalerie. De part mon diplôme, j’ai plutôt été formé à être responsable magasin, ou rayon ou commercial mais dans le domaine de l’animalerie. Mais je suis quelqu’un d’assez d’opportuniste. J’ai cherché un boulot de commercial, j’ai trouvé dans l’énergie donc après je me suis développé là-dedans.


Tout cela a été fluide?



Non, y’a des hauts et des bas. Fluide de par ma personnalité. J’ai horreur de l’échec, j’essaie toujours d’aller au bout. Après, je ne suis pas stupide non plus. C’est à dire que quand je vois que quand ça commence à être très compliqué, quand ma première entreprise, j’aime aller au bout des choses, mais à un moment donnée quand ça demande trop d’énergie, quand ça devient trop anxieux, angoissant, je préfère arrêter et tourner la page. Je tourne la page assez facilement. Après fluide oui, car je pense qu’aujourd’hui quand on veut on peut. Financièrement, quand j’avais ma première société, c’était très compliqué, j’avais des nuits pas du tout reposantes. J’ai démarré ma vie professionnelle à moins 36000€, donc à un moment il faut… quand dès le début du mois on sait que déjà on sera dans le négatif, c’est compliqué. Donc il a fallu trouver des solutions, même je suis passé aussi par des sociétés de vente directe, marketing de réseaux. Financièrement, ça pas été très bénéfique mais ça été une très très grosse formation au niveau du développement personnel, beaucoup de bouquins à lire. C’est là que j’ai découvert le développement personnel et des bouquins d’entrepreneurs. J’ai fait aussi quelques formations dans l’immobilier, des formations pas diplômantes mais pas formatrices. Oui fluide car depuis le début, je sais où je veux aller et je cherche tous les chemins possibles pour y aller.


Quand tu dis que tu sais où aller c’est précis ou c’est une direction?


En fait depuis tout petit, j’ai énormément de respect pour mes parents qui se sont toujours saignés pour moi et mes frères, on est une grande fratrie. J’ai toujours voulu… je suis quelqu’un qui aime bien dépenser mais pour les autres, faire plaisir est quelque chose qui me tient à cœur. L’argent ne fait pas le bonheur comme on dit mais il y contribue. L’argent c’est pas quelque chose qui apporte du bonheur mais c’est un véhicule pour y arriver. Donc j’ai toujours voulu avoir de l’argent pour en profiter et en faire profiter mes proches. Etre indépendant financièrement, je cherche donc tout ce qui peut m’amener à cet objectif là. Si on doit passer par aller faire le ménage dans une conciergerie, aller faire des investissements immobiliers, des choses comme ça, donc je le fais.


Donc c’est pas un projet figé, c’est plus un état d’être, une philosophie de vivre, d’envie de vivre.., et après ce sont des moyens pour alimenter cela?


Mon but c’est vraiment de me créer des revenus passifs qui font que je puisse être indépendant et ne pas dépendre de quelqu’un d’où mon attachement à l’entreprenariat, car le salariat c’est vrai que… en plus quand j’étais commercial je faisais un chiffre d’affaire, j’avais une rémunération sur chiffre d’affaire, un pourcentage. On voit le reste où ça s‘en va… c’est ça qui fait mal. C’est pour ça que je cherche à me diversifier, à avoir plusieurs revenus passifs, histoire de me créer un salaire et de mettre ma famille à l’abri et de pouvoir faire profiter mes proches et mes parents qui ont toujours fait en sorte qu’on puisse nous s’en sortir. On a voyagé quand on était petits… c’est quelque chose qui est important pour moi de leurs rendre l’appareil. Donc sans argent c’est compliqué.


Aujourd’hui c’est un des moyens privilégiés pour pouvoir faire ce genre de choses.


C’est ça.


Tout cela fait un profil Slasheur, mot est entré dans le Larousse en 2020. C’est une belle avancée qui permet de légitimer ces parcours, là où avant on était beaucoup dans la mono-carrière. Une question que j’ai envie de te poser c’est que quand tu es à un dîner et qu’on te demande ce que tu fais dans la vie. Qu’est-ce que tu réponds?



Je réponds que je suis chef d’entreprise comme ça c’est beaucoup plus simple. Mais oui c’est très compliqué. Notamment quand je faisais du marketing réseau alors là pour expliquer ça c’était très compliqué. C’est très compliqué en France. Le métier d’entrepreneur ne veut rien dire. Quand on a des discussions, au début je disais que je suis entrepreneur, investisseur. C’est compliqué après faut tout expliquer, des fois on a pas vraiment envie de tout expliquer. Pourquoi je dis en France? je discute sur des groupes où il y a des Américains. Aux Etats-Unis, le métier d’entrepreneur est très gratifié et gratifiant. Il est reconnu. Mais aujourd’hui en France, c’est très compliqué, donc je dis que je suis chef d’entreprise donc comme ça… et soit je parle de la conciergerie, soit je parle du services aux entreprises. Et je ne m’étale pas trop car on est vite perdu. Mais j’aime bien dire que je suis entrepreneur. L’idée est d’entreprendre. Je ne me limite à rien, s’il y a une opportunité je le fais. C’est ce qui fait que ça peut être très compliqué parfois car on se retrouve avec 50 000 projets à la fois et il faut sélectionner.


On est aussi sur un profil multi potentiel, je sais pas si ce terme te parle?


C’est ce qu’on me dit aussi du côté de ma famille: toi tout ce que tu peux faire tu le fais. C’est vrai que déjà tout petit, j’étais très curieux, je m’intéresse vraiment à tout. Si on reprend la question du dîner, je suis quelqu’un qui arrive à beaucoup discuter avec des gens et à écouter aussi. Des gens qui par exemple sont passionnés par leur boulot, si par exemple on me parle de quelque chose avec passion… on peut même me parler de tricot, si on m’en parle avec passion, c’est quelque chose que je vais écouter. Je me documente sur beaucoup de choses. Là récemment, c’est sur les finances, les cryptomonnaies. Je suis quelqu’un de très curieux, je m’intéresse vraiment à tout. Le problème de ça, c’est que s’il va y avoir une opportunité dans quelque chose, je vais m’y intéresser. Maintenant, je suis un peu tempéré par ma compagne, en plus on attend un petit bout et ça c’est un autre projet qui va demander beaucoup de temps, et la priorité aussi. Donc multi potentiel, oui je pense qu’on peut en parler. Je suis plutôt quelqu’un à saisir une opportunité et à réfléchir après. Autant prendre l’opportunité, après avec internet c’est assez facile, c’est simple d’avoir accès à des connaissances pour développer des compétences.


Il peut aussi y avoir un risque de se perdre un peu dans tout cela?


Bien sur, oui là je le vois j’ai encore 50 000 idées dans la tête. C’est pour ça que j’ai beaucoup de chance d’avoir ma compagne qui est très prudente, réservée et qui me tempère énormément là-dessus.

Quand j’étais tout seul, je faisais beaucoup de choses, mais je ne creusais pas tout ce que je faisais. Quand on fait 50 activités, c’est pas possible d’être présent partout. Tout le monde a des journées que de 24 heures, alors après on fait ce qu’on veut de notre temps. Mais à un moment donné, si on veut creuser des activités, on est obligé au début d’être là pour les lancer. Et là c’est elle qui me tempère, qui m’apporte cette prudence à avoir. Faut faire attention, creuser toutes ses activités et pas tout développer en même temps.


Et ça ne génère pas de frustrations?

Non ça ne génère pas de frustrations, car j’ai quand même là 3 activités principales donc c’est déjà pas mal. Et après elle est pas bloquante, elle est plutôt… elle me fait avoir les pieds sur terre. Elle me dit pas: arrête tes conneries, c’est n‘importe quoi. Mais elle me dit: on va peut-être faire ça d’abord, une fois que ce sera bien lancé, tu feras ça. Tranquille! Ce que je faisais pas avant. J’avais un projet, je commençais à le développer, j’allais sur un autre…. Donc non, pas de frustration, parce qu’aujourd’hui la vie que j’ai, je suis sur la bonne voie par rapport à mon objectif final. Aujourd’hui, j’arrive déjà à faire des plaisirs à mon entourage, c’est quelque chose qui me ravie et qui me donne encore plus envie de me développer là-dedans. Alors après, je m’investis aussi dans les cryptomonnaies, j’ai aussi d’autres activités mais qui ne sont pas du tout chronophages. La conciergerie, c’est quand même très chronophage comme activité, donc je ne développe pas d’autres activités. J’ai déjà 2 activités qui sont chronophages, si je dois en développer d’autres, il faut que ce soit facilement délégables ou alors que je n’ai pas besoin de m’en occuper.


Je vais faire un petit retour en arrière, mais quand je pense aux jeunes qui doivent choisir une orientation. Comment tu étais quand tu étais en 3ème, au lycée, qu’est-ce qui se passait en toi à cette époque là?


Quand j’étais en 3ème, je voulais être zoologiste parce que depuis tout petit… y’en a certains qui regardaient les dessins animés et moi c’était plutôt les documentaires animaliers. J’ai toujours été passionné par le règne animal et très curieux aussi d’apprendre de nouvelles choses. Donc j’ai toujours voulu être zoologiste et humoriste. Donc c’était pas des choses… parce que tout petit je faisais toujours rire, à faire la petite blague… Et là c’est ma mère qui ma plutôt dit: écoute trouve toi un boulot… on va dire raisonnable, fait quelque chose que tu peux faire.

Après commercial, c’est quelque chose qui m’a intéressé… Bon j’ai quand même fait mon cursus, ma mère m’avait dit: humoriste c’est pas forcément un boulot, trouve toi quelque chose… Mes parents n’ont jamais été limitants. Ils nous ont toujours dit: faut que vous fassiez ce que vous avez envie de faire… donc j’ai quand même fait ma fac de bio pour pouvoir essayer d’être zoologiste. En fait, pendant cette fac de bio, je me suis rendu compte que des zoologistes, il en sortait 2 par an sur des concours de 6000 personnes. Et qu’en fait on était 11 mois en laboratoire et 1 mois sur le terrain. Là je me suis dit que 11 mois dans un laboratoire, j’allais faire une dépression, c’était pas possible.


Donc j’ai cherché d’autres choses avec du relationnel, de l’humain. J’aime discuter, échanger. C’est pour cela que je me suis retrouvé à la MFR pour faire un BTS technico-commercial pour faire commercial. En en plus de ça, commercial c’est un boulot qui dès le début pouvait faire des gros salaires. Et c’est ce qui c’est passé. Pendant 4 ans, ça m’a permis de totalement changer financièrement. J’étais partis de moins 36000€, donc j’ai pas démarré la vie professionnelle vraiment dans le bon sens. Donc j’ai pu me remettre à zéro, acheter ma maison et derrière investir dans l’immobilier et aujourd’hui pouvoir mettre de l’argent de côté et faire aujourd’hui tout ce que j’ai regretté de pas pouvoir faire quand j’étais encore chez papa et maman.


On demande aux jeunes de choisir un projet... En fait un projet ça vie, ça bouge... on est pas obligé d’avoir quelque chose de complètement figé…


Vue le projet de vie que j’ai toujours eu, avoir une seule carrière… c’est très compliqué, parce qu’en fait on est dans un monde qui bouge très rapidement. Y’a des métiers qui existent aujourd’hui, même moi quand j’étais jeune, j’ai que 28 ans, n’existaient pas. Et en plus c’est un peu dans l’air du temps de se créer sa propre carrière et son propre boulot. Quand je me suis: je veux être commercial, je me suis dit commercial ok mais aussi pourquoi pas me créer aussi mon propre poste de commercial, me créer mes entreprises…

Donc je pense que si aujourd’hui je parlais au Augustin de quand j’étais en 3ème, je lui dirais de rien changer parce que de décider de son orientation en 3ème, je pense que c’est hyper tôt et qu’on est pas du tout mature sur la vie professionnelle. On a zéro expérience. Après j’ai fait des expériences aussi qui m’ont fait avoir le goût du travail. J’ai fait du travail en intérim, des saisons au Buffalo Grille, des déménagements, du placoplâtre… parce qu’il fallait avoir des salaires. Mais je pense qu’il n’y a pas de sous-métiers, que de se dire: je veux faire ça toute ma vie…pour moi, c’est pas possible. C’est impossible de se dire… même là aujourd'hui, j’ai 2 sociétés, dire que dans 5 ans ces 2 sociétés c’est ce qui fera vivre ma famille, je suis incapable de dire parce que si demain, il y a des opportunités qui se présentent et qui sont gratifiantes et qui m’amènent plus vite vers mon projet, j’ai aucun souci à passer à autre chose. Je pense qu’on a qu’une vie et de se limiter à un seul boulot, je trouve ça même un peu dommage, parce que dans le monde qu’on est aujourd'hui, on a accès à beaucoup de choses. Je suis quelqu’un de très ambitieux et de très curieux et de se dire de se limiter à une seule activité c’est un peu dommage.


La question: comment tu te vois dans 10 ans? Est-ce que cette question est toujours d’actualité finalement?


Ah oui car moi dans 10 ans… dans le développement personnel, je suis quelqu’un qui me fixe aussi beaucoup d’objectifs.


Alors des objectifs financiers, des objectifs de vie, mais je ne me fixe pas d’objectifs de carrière. Parce que si pour gagner 5000€ par mois, il faut que je sois concierge, marchand de bien et que je devienne conseiller en patrimoine, ou je n’en sais rien… je le ferai parce qu’en fait je ne vais pas me limiter à une activité. Je vais plutôt me donner des objectifs de vie. Alors dans 10 ans, j’ai un petit garçon qui arrive début août, et j’ai toujours voulu être présent pour mes enfants. Mon père ne travaillait pas sur place, on le voyait les week-ends, il était quand même très présent. Mais moi, je veux être présent pour mes enfants, les accompagner dans leur vie, dans leurs choix, je veux avoir du temps pour mes enfants. Comme j’ai décidé d’en avoir, je ne veux pas me limiter en terme de temps. Donc dans 10 ans, je me vois avec un 2ème enfant et pouvoir voyager. Je veux pouvoir partir en voyage avec mes enfants. Donc pour ça, il faut que j’ai du temps et de l’argent. C’est les seules choses que je peux dire de comment je me vois dans 10 ans. Après me voir chef de projet ou directeur de magasin, non c’est pas du tout mon objectif.


Tu as prononcé le terme “projet de vie”


Voilà, je me vois aussi dans 10 ans… je n’ai pas connu mes grands-parents et je me vois dans 10 ans pouvoir envoyer mes parents avec mes enfants en voyage. C’est des choses qui très importantes pour moi et qui guident mon projet de vie. Donc avoir de l’argent et du temps, c’est important pour moi. Dans 10 ans, au moins que ces 2 sociétés qu’elles puissent se gérer toutes seules, m’apporter un revenu, que mes activités également pour pouvoir profiter de la vie avec mes enfants et mon entourage.


On sent que c’est très clair. Comme tu dis, tu as 28 ans et on sent que c’est hyper limpide. Ca toujours été hyper limpide comme ça?


Oui car depuis tout petit je sais que je voulais avoir des enfants. Parce que je pense que j’ai eu des valeurs en terme d’éducation très importantes et je remercierai jamais assez mes parents de me les avoir transmises. Mais les petites choses que je n’avais pas c’était les valeurs d’éducation financières. Pour mes parents, il fallait prendre un CDI, avoir sa maison. Le CDI c’était le graal et après développer sa carrière. Normal car ce n’était pas la même époque que maintenant, c’était hier. Maintenant que je suis là-dedans, je vais pouvoir aussi apporter cette éducation financière à mes enfants. Que très tôt, ils puissent se dire qu’il n’y a pas que le CDI ou commencer la vie en ayant un gros diplôme… se dire que très vite, on peut devenir financièrement indépendant et profiter de la vie car on en a qu’une et qu’elle est très courte et qu’il faut en profiter. Moi c’est en profiter avec mon entourage, en faire profiter mon entourage. Oui ça toujours été très limpide de se dire que je voulais des enfants, j’ai toujours bien aimé transmettre et j’ai envie de transmettre cela à mes enfants.


Tu as aussi beaucoup parlé de temps. Alors comment tu gères tes 24h? comment tu choisis ce que tu y mets? Comment toutes ces activités vont s’imbriquer?


J’essaie de donner des priorités à certaines activités. La conciergerie ça va être des réservations instantanées, j’ai un temps qui va m’être donné, donc la société de services aux entreprises va être géré sur les temps off de la conciergerie. Et mes investissements locatifs c’est pareil, ça va être sur des moments où je n’ai pas de limitation horaire. Quand je suis sur le service aux entreprises de 8h à 18h je suis obligé d’être présent. C’est à ce moment là qu’il faut que je mette mes RDV parce que je peux pas aller voir les entreprises avant 8h ou après 18h. Par contre, mes investissements locatifs, c’est là que je vais répondre à mes mails le reste du temps. Après c’est assez fluide pour moi, c’est assez brouillon parfois, mais j’arrive à bien m’organiser dans mon brouillon.

J’arrive à segmenter mon temps et après ça marche comme ça.


Le développement personnel, il t’a amené à quoi? tu l’as évoqué et on le sens un peu partout dans ton discours…


Je pense que depuis tout petit, je suis quelqu’un qui a beaucoup de confiance en soi. J’ai toujours été très bien dans mes baskets. Mais ce développement personnel m’a amené à me détacher de cette idée qu’il faut un CDI pour pouvoir faire sa vie. Et de se dire qu’il y a pleins d’opportunités et que les échecs c’est pas grave et qu’il faut pouvoir se relever et puis avancer. Le développement personnel m’a amené à sortir de mon premier échec avec les boissons énergisantes et derrière de m’intéresser à tout, d’avancer et de se dire qu’on a qu’une vie. Faut en profiter et se donner les moyens d’y arriver. Ca me permet aussi de continuer à me former en continu.


Tu continues le développement personnel?


Oui le développement personnel, les formations… là je me suis intéressé aux cryptomonnaies, je me forme beaucoup sur les cryptomonnaies pour savoir comment ça fonctionne. Le développement personnel, je continue parce que je crois que c’est pas une formation à un instant T, c’est une formation sur toute une vie. C’est quelque chose qui amène aussi à avoir de meilleurs relations avec les autres et de pas se braquer pour la moindre petite chose. Dans le boulot que je développe, je pense que c’est très important parce que je suis en relation avec les clients qui sont des êtres humains qui ont tous des caractéristiques qui sont différentes. Et donc, ça permet aussi de s’adapter. Je pense que c’est quelque chose de très important dans le monde où est, avec tous les réseaux sociaux… c’est très compliqué de faire abstraction de la négativité, y’en a quand même beaucoup. C’est quelque chose qui aide à faire abstraction à la négativité et à prendre que le positif. Développer ma positivité.


Dans la multitude d’activités, est-ce que tu vois des avantages et des inconvénients?



Depuis tout petit, je pense que je suis quelqu’un qui peut être bon dans beaucoup de domaines mais pas excellent. Ca c’est l’inconvénient. C’est à dire que demain, je pourrais jamais être tennisman professionnel par exemple, parce que je m’intéresse tellement à beaucoup de choses que je n’arrive pas à me focaliser sur une seule activité pour exceller dans cette activité. Je préfère toujours avoir plusieurs portes de sortie, plutôt que de me dire que je vais exceller là-dedans et c’est sur qu’il n’y aura rien d’autre. Si on prend les joueurs de foot, les joueurs de tennis … c’est ce qu’il faut être, être focus sur son activité et penser à rien d’autre. Pour moi, c’est l’inconvénient, pour pouvoir réussir, il faut quand même avoir plusieurs activités et être bon dans toutes ses activités et s’intéresser à toutes ces activités. C’est quelque chose qui peut être un inconvénient.

Le temps est aussi un inconvénient. Avoir 3 ou 4 activité, ça prend forcément plus de temps que d’en avoir qu’une seule. Quand on me parle des 35heures, c’est là que c’est compliqué. Il faut aussi avoir l’activité perso à côté et c’est là que ça devient compliqué. Les week-ends, on est pas forcément dispo et c’est là qu’il faut l’être car il y a encore beaucoup de gens qui sont encore dans l’optique des 35 heures, des week-ends… faut profiter de la famille à ce moment là. Mais c’est aussi à ce moment là, qu’on pourrait s’occuper de d’autres activités. C’est l’inconvénient. L’avantage, c’est que pour les gens curieux comme moi, c’est une mine d’or. Car pour pouvoir faire vivre ces activités là, il faut pouvoir s’intéresser à pleins d’activités différentes et moi c’est ce que j’aime beaucoup. Je ne m’arrête pas à un seul domaine. Je suis capable de discuter de tout et n’importe quoi avec tout le monde t n’importe qui. C’est un avantage, je pense. Ca développe aussi la culture générale. A l'époque où on est, c’est en train de se perdre un petit peu, comme on a tout tout de suite avec google ou autre, on cherche pas trop à se culturer, comme on aurait pu entendre…


Si on refait un focus sur le temps. Ok tu fais pas 35 heures, mais est-ce que tu as l’impression de travailler?



Non, parce qu’en fait à partir du moment où on se dit qu’on travaille 35 heures, c’est que déjà dans les 126 heures et quelque que t’as dans la semaine, tu sais que tu mets 35 heures dans le travail et après le reste, tu le gardes pour ton temps perso. Moi je me dis qu’on a tous 24 heures dans une journée et qu’après on en fait ce qu’on veut. Si je me dis que je suis un petit peu limité en temps et bien au lieu de me lever à 8h, je me lève à 7h comme ça je gagne 1h sur ma journée. Je serai plus limité en temps. C’est comme ça qu’il faut le voir. Ou alors plutôt que de me coucher à 21h30, je vais me coucher à 23h30 minuit et me lever un peu plus tôt. Je pense qu’on a tous le même temps et qu’on en fait ce qu’on veut. C’est pas limitant pour moi car je me dis pas que je travaille. Alors après si y’a certaines fois quand je vais faire le ménage pour la conciergerie, c’est pas tout à fait fun par rapport à mes autres activités, mais faut le faire. Après si c’est 1h de temps, c ‘est 1h de temps et voilà. C’est encore pire que l’argent le temps, c’est à dire que l’argent on peut en amasser mais pas le temps.


Finalement, tu satures pas des activités que tu fais?


Ba non, parce qu’aujourd’hui j’arrive à m’en sortir comme ça. Je me lève à 7h30/ 8h, je me couche vers 22h30/23h. Si demain, je devais encore avoir une autre activité, je sais que je peux avoir encore 2 heures par jour. Sans forcément trop réduire sur le temps de sommeil, mais aussi au lieu de prendre 2h le midi pour prendre du temps pour moi et bien je vais prendre qu’une heure et demi. Je pense que c’est modulable et qu’on a toujours le temps de faire ce qu’on veut. Si on prend le temps, y’a des possibilités d’avoir le temps.


Est-ce que tu as un conseil à donner à quelqu’un qui voudrait se lancer dans ce mode de vie ?


L’erreur que j’ai faite, la première société que j’ai faite, j’avais pas de source de revenus. Avant de se lancer dans plusieurs entreprises, et bien aujourd’hui mes 2 entreprises que j’ai lancé, elles ne me rapportent pas de revenus encore, mais j’ai un revenu qui me permet de dormir sereinement et d’avoir mes charges fixes de vie qui sont payées: le crédit de la maison, la nourriture, les loisirs.. Maintenant, la chose sur laquelle je suis intraitable c’est mes finances personnelles plus que sur les finances de mon entreprise. Si je sais que ce mois ci, j’ai 2000€ de dépenses et que j’ai que 1800€ qui vont rentrer et bien avant toute chose, je vais trouver la solution pour avoir les 200€ en plus pour pouvoir passer le mois sereinement. C’est hyper important et commencer à gérer ses finances dès le plus jeune âge., chose que je n’ai pas faite. J’aurai gagné au moins 10 ans parce qu’aujourd’hui j’en ai 28. On peut commencer à gérer ses finances dès ses 16 ans, dès qu’on a de l’argent de poche.

Et puis, ne jamais s’investir plus dans une activité que dans une autre, sauf si y’en a une qui est beaucoup plus rémunératrice que l’autre. Toujours faire en sorte de pouvoir automatiser ses activités. Faire en sorte d’avoir des activités qui demandent du temps au début mais derrière qui peuvent se gérer toutes seules ou qui sont moins chronophages. Si on prend 3 activités qui demandent 35 heures chacune, ça commence à devenir compliqué. Avoir des choses qui sont soit délégables très facilement soit qui peuvent être automatisé: des investissements locatifs, en bourses, toutes les sociétés sont délégables. Faire en sorte de ne pas être indispensable à la société. Le but d’entreprendre… amasser de l’argent pour être le plus riche du cimetière, ça ne sert à rien. Mais pouvoir profiter de son temps, c’est pour ça que je veux avoir de l’argent. Quand on est salarié, on échange son temps contre de l’argent, moi je préfère plutôt que mon argent m’apporte du temps. Surtout éviter de s’enfermer dans une spirale, de devenir salarié d’une entreprise c’est pas ma vocation. Le but si je veux demain partir en week-end avec mes enfants, je me pose pas la question de: est-ce que je peux partir en week-end avec mes enfants.


Ce qui fait qu’aujourd’hui, j’arrive à m’en sortir c’est le développement personnel. C’est sur qu’il y a des situations qui sont pas faciles. Dernièrement, je me suis retrouvé avec un problème à régler sur la société de services aux entreprises tout en ayant un autre problème à gérer sur la conciergerie et un problème sur les investissements locatifs. C’est des choses qui sont pas compliquées, mais qui sont très formatrices. Ca permet de sortir de sa zone de confort. C’est hyper important, plus on sort de sa zone de confort et moins on a de problèmes. Un problème c’est qu’on est confronté à une solution qu’on doit trouver rapidement. On se retrouve dans une situation anxiogène, c’est là que ça devient compliqué. Maintenant quand j’ai des problèmes, j’essaie de trouver la solution assez rapidement. Et je trouve pas la solution, c’est pas très grave. Il faut relativiser, on a qu’une vie. Aujourd’hui, on s’arrête beaucoup à pleins de petits problèmes, alors que c’est des problèmes facilement surmontables. Y’a des personnes qui ont des problèmes qui sont beaucoup plus importants que nous sur cette terre. Le développement personnel est très important même pour les personnes qui se voient salarié en mono-carrière. Ca permet d’avancer dans la vie sereinement. Si on s’arrête à tous les problèmes on est pas rendu.








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