Décrochage des étudiants : échec ou opportunité ?
62.8% (1) des bacheliers généraux poursuivent leurs études à l’université. Quid de cette première année ? Entre découverte des modes d’enseignement, matières, vie étudiante, etc pour certains, c’est une belle surprise et pour d’autres la désillusion !
2 jeunes sur 10 (2) décrochent et ne souhaitent pas s’investir vers la seconde année. Une situation choisie ou subie qui génère parfois bien des remous. Et après ? Ce décrochage souvent associé à l’échec peut provoquer sentiments de désarroi, perte de repères, de sens, comme une traversée dans le brouillard tant pour le jeune que pour son entourage, etc.
Luna explique qu’elle s’est orientée vers l’université mais que “ce n’est pas facile de choisir, on ne se connaît pas vraiment à 17-18 ans”. Aujourd’hui, en cours de première année de Licence, elle dresse un premier bilan. "J’ai l’impression d’apprendre peu de choses et de perdre mon temps. J’ai besoin d’être sur le terrain”. Ressentant de l’insatisfaction, de la perte de motivation, elle s’interroge sur la continuité de son parcours.
Quant à l’échec, elle ne l’entend pas de cette manière : "échouer serait ne pas faire ce dont j’ai envie”. Cette première année lui a permis d’apprendre à se connaître, à savoir ce dont elle ne voulait pas et d’entrevoir des idées pour la suite. Elle s’est donc mise en marche pour vivre cette situation d’une manière constructive en étudiant les autres possibilités qui s’offrent à elle. “C’est l’occasion d’atteindre mes rêves d’une autre manière”.
Bien que le décrochage puisse être déstabilisant, le soutien de l’entourage est alors important pour permettre au jeune de se sécuriser et de pouvoir cheminer et élaborer un nouveau projet professionnel.
Ministère de l’enseignement supérieur, 2019.
“Qui décroche à l’Université ?”, Joël Zaffran, Maud Aigle, Revue de l'OFCE, 2020.
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